Choses à Savoir SANTE

Pourquoi les xénogreffes sont-elles controversées ?

Nov. 17, 2021

Faute d'un nombre assez grand de donneurs, de nombreuses personnes attendent en vain une greffe d'organe. C'est pour éviter cette situation, et les nombreux décès qu'elle occasionne, que les chirurgiens commencent à recourir à la xénogreffe. Malgré les progrès accomplis, cette technique présente encore certains risques.


Des progrès constants


La xénogreffe consiste à transplanter un organe issu d'un donneur d'une certaine espèce dans le corps d'un receveur appartenant à une autre espèce. Cette technique est utilisée pour greffer des organes d'animaux sur des humains.


La première xénogreffe a été tentée, sans succès, dès 1905. Au début des années 1960, un médecin américain greffe des reins de chimpanzés sur un certain nombre de patients. Une jeune femme réussit à survivre durant neuf mois et même à reprendre son travail.


En 1984, un nourrisson vit durant trois semaines avec un cœur de singe. En raison d'une taille comparable de ses organes, c'est le porc qui fournit aujourd'hui la plupart des greffons.


Récemment, le rein d'un porc génétiquement modifié a été transplanté, avec l'accord de la famille, dans le corps d'une personne décédée. Il a parfaitement fonctionné durant trois jours, ce qui représente une considérable avancée dans ce domaine des xénogreffes.


Des risques potentiels


Aux États-Unis, douze personnes meurent chaque jour, faute d'avoir reçu à temps le rein qui leur aurait sauvé la vie. Face à cette pénurie d'organes, constatée dans la plupart des pays, la xénogreffe représente un réel espoir pour les malades.


Mais elle pose encore de sérieux problèmes. Le rejet brutal du greffon peut toujours se produire, même si la modification du patrimoine génétique du porc peut faire espérer, comme on l'a vu, une plus grande stabilité de la greffe.


Par ailleurs, certaines inflammations ainsi que des troubles de la coagulation ne sont pas à exclure. Enfin, il n'est pas impossible que, à la faveur de la greffe, certains virus du porc puissent passer de l'organisme de l'animal à celui du patient.


Ces risques potentiels suscitent donc les réserves de certains médecins. Pour d'autres, cependant, le risque est plus grand de voir se dégrader l'état de santé des patients en attente de greffe.



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